Sauvegarder les moyens de subsistance des agriculteurs au milieu des inondations dévastatrices et de l'incertitude climatique

Fin 2023, le Kenya a connu des inondations dévastatrices le long de la rivière Tana, causées par le phénomène climatique extrême d’El Niño. Au milieu de la catastrophe, GroR, qui opère dans la région depuis 2022, a soutenu les agriculteurs de la rivière Tana en leur fournissant les outils et les ressources nécessaires pour persévérer pendant la crise. En réfléchissant à la réponse d’urgence de GroR, nous soulignons aussi l’importance des efforts de l’équipe, qui offrent de précieuses indications pour améliorer les réponses futures afin d’assurer la sécurité alimentaire et de sauvegarder les moyens de subsistance des agriculteurs.

Le fleuve Tana, le plus long du Kenya, est une source vitale de vie et de moyens de subsistance pour les agriculteurs qui vivent sur ses rives. En novembre et décembre 2023, lors du phénomène extrême El Niño, le fleuve est sorti de son lit et le secteur agricole kényan a subi des pertes vertigineuses estimées à 16,26 milliards de shillings (125 millions de dollars américains). Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, les inondations ont détruit environ 1,5 millions d’hectares de terres agricoles dans les pays de la Corne de l’Afrique pendant les pluies d’El Niño, d’octobre à décembre 2023.

Les terres agricoles se sont transformées en marécages infranchissables, obligeant les petits exploitants à quitter leurs fermes et interrompant les travaux quotidiens. Les pluies persistantes ont entraîné des inondations et infligé des dégâts considérables aux exploitations agricoles et aux ménages, et les dommages causés aux cultures ont entraîné des pertes de rendement importantes. Les agriculteurs n’ont pas pu faire sécher au soleil et stocker les produits récoltés avant les inondations, ce qui a compromis la qualité des récoltes et risqué de provoquer des pertes massives après la récolte.

« La perte des récoltes est une façon très tangible de mesurer l’inondation, mais la perte du travail est difficile à mesurer. Nous sommes tous en deuil et avons le cœur brisé à cause de cela » – Micah Onyango, un agriculteur de Kisumu, interrogé par FarmKenya.

Les données recueillies par le centre d’appel pour agriculteurs de GroR à Hola ont dressé un tableau sombre, révélant qu’environ 25 à 30 % des agriculteurs avaient subi des pertes substantielles. Plus de 10 000 personnes ont été déplacées, leurs biens ont été emportés et la productivité a chuté ; les agriculteurs ont été confrontés à de profondes difficultés personnelles et économiques. L’impossibilité d’apporter au marché les produits stockés à la ferme les a privés d’un revenu vital. 

GroR, une entreprise agro-technologique pionnière, a mobilisé son équipe pour apporter une aide urgente aux petits exploitants agricoles impactés dans la région.

Allan Mortensen, le directeur général de la sécurité alimentaire chez Vestergaard, nous raconte l’histoire des efforts déployés par GroR pour aider les petits exploitants agricoles touchés par les inondations. « GroR s’engage à améliorer la vie des petits exploitants agricoles, et nous étions profondément préoccupés par l’impact des inondations sur leurs vies et leurs entreprises. En tirant parti de nos canaux de communication ouverts, GroR s’est mis en relation avec plus de 2 000 agriculteurs de la région afin de déterminer et d’hiérarchiser les efforts de secours les plus critiques nécessaires. Nous avons appris que leurs fermes et leurs maisons étaient perdues, que les terres étaient gorgées d’eau, que les cultures étaient submergées et que l’accès à leurs champs était devenu un immense défi.

« Nous avons rapidement mobilisé des ressources pour distribuer du riz de notre rizerie de Hola aux agriculteurs les plus vulnérables », poursuit Mortensen. « Leurs fermes, leurs réserves de nourriture et leurs moyens de subsistance avaient été détruits ».

« Les agriculteurs étaient confrontés au défi de stocker leurs récoltes en toute sécurité sans risque de pourriture. Nous avons rapidement mobilisé des tracteurs pour transporter leur riz jusqu’au séchoir industriel de notre rizerie. Nous avons ensuite assuré un stockage sous atmosphère contrôlée dans l’un de nos entrepôts. Les agriculteurs ont ainsi pu sauver leurs récoltes, ce qui a considérablement réduit les pertes potentielles et les a transformées en précieuses sources de revenus.

Mortensen ajoute : « En outre, GroR a offert des semences subventionnées pour la prochaine saison de plantation et garantit la poursuite des achats à des prix équitables pour les futures récoltes. Sur nos 2 000 agriculteurs du fleuve Tana, nous estimons que seuls 200 à 300 avaient souscrit à une assurance contre les inondations. En 2024, nous avons acheté plus de 500 tonnes de haricots destinés à l’exportation à des prix majorés, dans le cadre de notre engagement à augmenter leurs revenus nets. Nous pensons que c’est la bonne façon de faire des affaires et un moyen durable de les ramener à la prospérité financière. »

Le changement climatique a un impact significatif sur l’agriculture en Afrique, exacerbant les défis d’un continent fortement tributaire de l’agriculture. La hausse des températures, la modification du régime des pluies et la fréquence accrue des phénomènes météorologiques extrêmes menacent les rendements des cultures et la productivité du bétail. Ces changements affectent non seulement la sécurité alimentaire mais aussi la stabilité socio-économique des nations africaines, dont une grande partie de l’économie dépend de l’agriculture. Les stratégies d’adaptation sont cruciales, mais l’accès limité aux ressources telles que l’assurance sur récolte, l’irrigation et les infrastructures de stockage fait du renforcement de la résilience une tâche ardue pour les agriculteurs africains.

Le changement climatique exacerbant la gravité des catastrophes naturelles, les agriculteurs ont plus que jamais besoin de tampons contre les crises. 

« L’amélioration de la sécurité alimentaire et la protection des moyens de subsistance des petits exploitants agricoles doivent rester des priorités absolues face à l’escalade de l’incertitude climatique. GroR reste inlassablement concentré sur l’exploitation du potentiel de transformation de la technologie et de la collaboration pour renforcer la résilience du système alimentaire et augmenter les revenus des agriculteurs dans toute l’Afrique », a déclaré Allan Mortensen.

Le phénomène El Niño extrême de l’année dernière nous rappelle brutalement qu’il est urgent de développer des pratiques agricoles résilientes et des mécanismes de soutien robustes face à la pression croissante du changement climatique.

GroR, une plateforme commerciale d’Agritech, combine une technologie de pointe de prévention des pertes après récolte et une fonctionnalité unique de suivi et de traçabilité. Elle garantit de grandes quantités constantes de produits agricoles secs de haute qualité et une chaîne de traçabilité complète. Sa plateforme commerciale numérique permet une chaîne d’approvisionnement transparente et traçable, un mode de paiement numérique, des algorithmes d’optimisation et une analyse des données améliorée par l’IA, ce qui révolutionne la chaîne d’approvisionnement et améliore les revenus des petits exploitants agricoles. Grâce à la formation des agriculteurs et à l’utilisation d’une technologie de stockage de pointe, GroR s’assure que les produits restent de première qualité. 

Elle s’engage à autonomiser les petits exploitants agricoles et à renforcer la résilience face à l’imprévisibilité climatique. Le modèle GroR vise à optimiser les chaînes de valeur agricoles, en offrant une bouée de sauvetage aux agriculteurs en cas d’urgence.

En plus d’une planification méticuleuse des agrégats, GroR utilise les sacs de stockage hermétiques innovants de Vestergaard pour garantir la qualité des céréales et éviter toute perte après la récolte, protégeant ainsi les rendements et les revenus des agriculteurs. Les sacs solides à couche unique protègent les produits agricoles secs contre les infestations d’insectes, la formation de moisissures, l’oxydation et le rancissement.

Connue pour ses terres fertiles et sa production agricole diversifiée, la région de Tana s’est avérée l’environnement idéal pour que GroR commence à collaborer avec les petits exploitants agricoles en 2022. Depuis, GroR a facilité l’écoulement des cultures (comme le riz à longs grains et les haricots), a assuré la production de cultures de haute qualité pour les marchés urbains kényans et capitalisé sur les opportunités d’exportation en Asie et dans l’UE.

Références